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96. HUTTEN (Ulrich von)] / [CROTUS RUBIANUS (J.)]Epistolarum Obscurorum Virorum ad DM M. Ortuinum Gratium volumina II (...) Et la Complainte de Messire Pierre Lyset sur le Trespas de son Feu nez.Londres, H. Clements, 1710.1 vol. in-12, parchemin ivoire, dos lisse, titre %u00e9crit %u00e0 la plume au dos, tranches bleues et rouges. Reliure de l'%u00e9poque. Bon exemplaire. Ex-libris ms. et annotations bibliographiques sur le feuillet de garde. (4) ff., 362 pp., (1) p. Quelques rousseurs. 200 %u20ac Edition bien imprim%u00e9e, %u00e9tablie par Michel Maittaire, %u00ab celle que l'on recherche le plus en France %u00bb pr%u00e9cise Brunet. Il s'agit de la r%u00e9impression d'un c%u00e9l%u00e8bre recueil de lettres satiriques et parodiques d'Ulrich Von Hutten et de J. Crotus Rubianus dirig%u00e9es contre le clerg%u00e9 catholique vers 1516. Le titre parodie les Epistolae clarorum virorum de Reuchlin (1514) dans lesquelles il %u00e9tait question de br%u00fbler tous les livres non chr%u00e9tiens. C'est cet ouvrage qui est %u00e0 l'origine du terme %u00ab obscurantisme %u00bb repris par les philosophes des Lumi%u00e8res. L'ouvrage est suivi de deux pi%u00e8ces satiriques en fran%u00e7ais %u00e0 l'encontre de Pierre Lizet (1482-1554) dont l'Epistola magistri Benedicti Passavanti attribu%u00e9e %u00e0 Th%u00e9odore de B%u00e8ze :ce jurisconsulte intol%u00e9rant, premier pr%u00e9sident au Parlement de Paris est en effet %u00e0 l'origine de la Chambre ardente contre les Protestants. Brunet II, 1025. 97. LA VALLI%u00c8RE (Louise-Fran%u00e7oise de La Baume Le Blanc, duchesse de)]Reflexions sur la Misericorde de Dieu par une dame penitente.Paris, Antoine Dezallier, [Lyon, Germain Nanty],1680.1 vol. petit in-12, maroquin rouge, dos %u00e0 nerfs orn%u00e9 de caissons dor%u00e9s, double encadrement de triples filets dor%u00e9s sur les plats, petits fleurons dor%u00e9s aux angles de l'encadrement int%u00e9rieur, double filet dor%u00e9 sur les coupes, dentelle dor%u00e9e int%u00e9rieure, tranches dor%u00e9es sur marbrure. Reliure de Chambolle-Duru. Exemplaire lav%u00e9. Ex-libris ms. sur le titre quasiment effac%u00e9.(8) ff., 139 pp., (1) p. Quelques p%u00e2les rousseurs.1 800 %u20ac Rare contrefa%u00e7on de l'%u00e9dition originale, imprim%u00e9e la m%u00eame ann%u00e9e.Cet ouvrage est l'un des livres de spiritualit%u00e9 les plus c%u00e9l%u00e8bres du XVIIe si%u00e8cle, et qui %u00ab compte parmi les petits chefs-d'%u0153uvrede l'%u00e9cole classique %u00bb (Ber%u00e8s).Ces r%u00e9flexions furent sans doute %u00e9crites en 1672, alors que la duchesse de La Valli%u00e8re, premi%u00e8re ma%u00eetresse officielle de Louis XIV %u00e9tait encore %u00e0 la cour et se remettait d'une grave maladie. La duchesse d%u00e9laiss%u00e9e par Louis XIV au profit de Mme de Montespan s'%u00e9tait retir%u00e9e au Carmel de la rue St Jacques %u00e0 Paris o%u00f9 elle mena par la suite une vie religieuse exemplaire. On suppose que c'est la reine Marie-Th%u00e9r%u00e8se qui convainquit l'illustre p%u00e9nitente de livrer cet opuscule %u00e0 l'impression. Paru anonymement en juin 1680, les R%u00e9flexions sur la Mis%u00e9ricorde de Dieu furent imm%u00e9diatement attribu%u00e9es %u00e0 Mme de La Valli%u00e8re. Cette attribution assura %u00e0 l'ouvrage, d%u00e8s sa parution, un succ%u00e8s consid%u00e9rable et le trop faible nombre de copies imprim%u00e9es ne parvint pas %u00e0 rassasier la demande du public. Tr%u00e8s rapidement des contrefa%u00e7ons virent le jour, et Dezallier fut oblig%u00e9 de lancer un deuxi%u00e8me tirage d%u00e8s l'automne 1680.EDITION INCONNUE DES BIBLIOGRAPHES. Cette contrefa%u00e7on trompeuse est en effet difficile %u00e0 identifier car sa collation est identique %u00e0 celle de l'%u00e9dition originale