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96. [GODARD d'AUCOUR (Claude)]Histoires et Aventures de *** par Lettres.S.l. [Paris], 1744.1 vol. in-12, veau fauve glac%u00e9, dos %u00e0 nerfs orn%u00e9 de lions dor%u00e9s, filet %u00e0 froid encadrant les plats, armes dor%u00e9es au centre, filet dor%u00e9 sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l'%u00e9poque, petites fentes aux mors, coiffes restaur%u00e9es. Bon exemplaire.(5) ff., 246 pp.300 %u20ac R%u00e9impression sous un nouveau titre des Lettres du chevalier Danteuil et de Mlle de Th%u00e9lis publi%u00e9es en 1742, roman %u00e9pistolaire, l'une des premi%u00e8res %u0153uvres de Godard d'Aucour.Exemplaire reli%u00e9 aux armes du duc de DURAS. Emmanuel-F%u00e9licit%u00e9 de Durfort, duc de Duras (1715-1789), fut mar%u00e9chal de France en 1775 et si%u00e9gea %u00e0 l'Acad%u00e9mie Fran%u00e7aise %u00e0 partir de la m%u00eame ann%u00e9e. Cioranescu, 31351; O.H.R., 1, fer n%u00b04. 97. [GOUDAR (Ange)] / [CASANOVA (Giacomo Girolamo )]L'Espion chinois, ou l'envoy%u00e9 secret de la cour de Pekin pour examiner l'%u00e9tat pr%u00e9sent de l'Europe.Cologne, s.n., 1765.6 tomes en 3 vol. in-12, veau fauve marbr%u00e9, dos %u00e0 nerfs orn%u00e9s de fleurons dor%u00e9s, pi%u00e8ces de titre en maroquin rouge, pi%u00e8ces de tomaison en maroquin noir, roulette dor%u00e9e sur les coupes, tranches jasp%u00e9es de rouge. Reliure de l'%u00e9poque. Titres en rouge et noir, vij-201 pp.; (1) f., 208 pp.; (1) f., 224 pp.; (1) f., 204 pp.; (1) f., 238 pp., (1) f., 144 pp.1 000 %u20ac Seconde %u00e9dition, probablement imprim%u00e9e en Hollande, moins d'un an apr%u00e8s la publication de la rarissime %u00e9dition originale de 1764. Elle comprend 542 lettres, soit deux de plus que l'%u00e9dition originale.%u00ab L'Espion chinois est sans doute un des plus intressants parmi les innombrables ouvrages qui surgirent dans le sillage des Lettres persanes %u00bb (Sgard).L'Espion Chinois est une violente satire contre les m%u0153urs mais surtout contre les diff%u00e9rents r%u00e9gimes politiques europ%u00e9ens. Il y critique l'incomp%u00e9tence et la corruption des ministres ainsi que l'indignit%u00e9 des chefs d'Etat et des courtisans.Ange Goudar, dont les revenus en France provenaient surtout de l'exploitation des tripots et des filles publiques, s'%u00e9tait r%u00e9fugi%u00e9 %u00e0 Londres en 1761. Il y rencontra Casanova en 1763 pour lequel il joua le r%u00f4le d'entremetteur et devint rapidement son ami. On sait que Casanova, lors de sa rencontre avec Ange Goudar, r%u00e9digea quelques unes des lettres de L'Espion Chinois. Ces lettres sont d'aileurs les premiers %u00e9crits publi%u00e9s de l'illustre aventurier. Casanova a contribu%u00e9 aux lettres n%u00b046, 48, 72, et 75 du tome IV et aux lettres 12, 39, 80 et 83 du tome V.%u00ab D%u00e8s sa publication %u00e0 Londres, L'Espion chinois fut poursuivi : %u00ab cet ouvrage %u00bb, note le policier d'H%u00e9mery le 29 novembre 1764 (...) %u00ab est un libelle affreux contre le Roy, les ministres, et la nation (...) Bien des libraires, colporteurs, relieurs, etc. feront %u00e0 cause de lui un s%u00e9jour %u00e0 la Bastille %u00bb. %u00ab L'%u00e9dition de 1764 eut du mal %u00e0 p%u00e9n%u00e9trer le territoire fran%u00e7ais, aussi l'%u00e9dition hollandaise de 1765 futelle souvent prise pour l'originale %u00bb (Sgard).Sgard, 387.P1505TB269#y1P 503T 444#yP1516TB445#y1P 494T 6 4#y